Quelle désobéissance ?

Le Père de Roucy est accusé de désobéissance et c’est le motif invoqué pour sa suspension a divinis. Que l’on demande au Père de Roucy l’obéissance, cela n’a rien de choquant. Mais nous devons constater que cette obéissance est demandée sans ménagement et sans discernement : logement délabré, communication orientée et une défense presque impossible.

Un logement délabré pour une santé fragile

Bien qu’il soit très fragile, de nombreux problèmes cardiaques cet été dont deux crises graves qui ont failli l’emporter, on lui intime les lieux où il doit se faire soigner, voire même l’hôpital où il doit se faire opérer. On fait même « une descente chez sa mère » pour contrôler où il se trouve dont on tire des conclusions abusives ! C’est choquant, et on peut comprendre qu’une personne poussée à bout cherche au moins à sauver sa santé.

Récemment, Mgr Rey lui avait proposé un logement à Toulon. Je suis allé moi-même visiter ce lieu qui n’était pas en état d’être habitable. D’ailleurs, des travaux ont maintenant commencé dans ce logement qualifié de « hors norme et délabré » par son curé, ce qui démontre que le Père de Roucy ne pouvait en aucun cas intégrer les lieux et donc obéir dans l’immédiat et dormir dans les gravats.

Sur la proposition de venir dans le diocèse de Toulon, il n’a pas opposé un refus, mais vu sa santé et l’acharnement médiatique qu’il subit, on comprend tout à fait qu’il ait besoin d’un logement plus décent, plus discret et surtout indépendant, voire à l’écart du lieu où se prépare et s’actue sa destruction. Le forcer à vivre dans le logement de La Loubière est une nouvelle humiliation et une punition très sévère (le père de ROUCY a 58 ans ce qui laisse présager des années de vie coincé dans ce lieu, peut-être jusqu’à sa mort, coupé de tous liens avec ses amis de Points-Cœur), et parler de désobéissance à ce sujet n’est pas l’exacte vérité.

 

Des questions sur une communication bien rôdée

Mgr Rey prononce la suspension «  a divinis », et fait publier en maints endroits cette sanction, alors que le Père de Roucy n’a pas encore eu le temps, comme il en a le droit, de poser un recours. Enfin – et on ne peut supposer que ce soit une maladresse – Mgr Rey ne l’appelle déjà plus « Père (ou abbé) de Roucy » mais simplement Thierry de Roucy, ce qui pose la question : l’étape suivante est-elle déjà entamée ? Assiste-t-on au déroulement d’une stratégie de communication déjà planifiée le conduisant à la réduction pure et simple à l’état laïc ?

 

Une défense impossible

À nouveau, Mgr Rey prétend avoir des „preuves“ de la désobéissance du Père de Roucy. Il s’agit encore une fois de délations anonymes, rendant toute défense impossible. Les preuves sont classées « top secret » comme l’analyse psychologique du procès de Lyon ou les « preuves » du dossier Le Bot. Cette culture de la délation et du secret est un déni des droits de la Défense, l’accusé étant condamné avant l’enquête. Les proches de Mgr Rey, par ailleurs, connaissent bien ses changements de cap brusques et fréquents, savent que ce qui est permis aujourd’hui, devient interdit le lendemain et vice-versa. Les « données d’ordre » sur ce qui est interdit au père de Roucy ont été diligentées dans l’arbitraire et avec beaucoup de contradictions ces dernières années. Il est donc facile de parler de désobéissance, surtout si on ne laisse pas à l’accusé le droit de se défendre. L’obéissance dans l’imprécision, la menace et l’autoritarisme est bien loin de l’Evangile.

 

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